Réponses aux enjeux du développement agricole et de protection de l'environnement
Des écosystèmes cultivés résilients par rapport au changement climatique

Monja augmente sa production agricole dans la durabilité

A 58 ans, Monja est le chef Fokontany de Namanona, un ensemble de village dans la commune de Ranopiso. Mais comme il a un terrain près du champ école de Welthungerhilfe, il habite sur Analapatsy. Les aléas climatiques ont fait que l’agriculture ait donné moins de production sur les terrains de Monja au fil des années. Les cultures sont très vulnérables face au terrible « Vent du Sud » qui fauche les plantes sur son passage dans cette partie du pays. La disparition de la forêt a aussi raréfié les pluies. De plus, les cyclones viennent détruire ce qui peuvent l’être.

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Le projet ASARA a permis d’améliorer sa situation avec son programme d’activité visant à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus agricoles. En 2015, le projet a initié l’apprentissage des cultures maraîchères et des pratiques agro écologique dans le village à travers l’installation de champs écoles et le recrutement de paysans relais et l’encadrement des agents de Welthungerhilfe Madagascar. La femme de Monja fût parmi ceux qui ont été convaincus par la pratique en devenant Femme Relais et, par ricochet, il a facilement intégré les principes. Son enthousiasme n’est pas passé inaperçu et il fait partie des agriculteurs envoyés au centre CEFFEL d’Antsirabe pour apprendre plus sur les techniques agricoles. Monja s’est déclaré très satisfait de ces enseignements.

Je ne suis pas très instruit mais les formations que j’ai reçues avec WHH sont satisfaisantes pour améliorer mon travail sur l’agriculture. 

En effet, la formation à Antsirabe lui a par exemple permis de comprendre les bienfaits de l’herbe à éléphant ou Relaza, qui sert de brise-vent, mais aussi de fourrage pour ses zébus.

Les habitants de la commune étaient bien sceptiques face à l’enthousiasme de Monja pour ces nouvelles techniques mais ils ont vite changé d’avis en constatant la production sur son terrain. Avec les techniques traditionnelles, il ne récoltait qu’une charrette de manioc mais grâce au basket compost, il a pu en produire huit en 2016. Son terrain est fait suivant les courbes de niveau pour protéger de l’érosion et il fait des associations de cultures. L’efficacité des techniques est bien visible sur le terrain près du champ école d’Analapatsy. Bon nombre de paysans viennent le voir pour lui demander comment il a fait.

Cette année, la situation a été plus difficile avec le cyclone Enawo qui a frappé au mois de mars. Les jeunes plants de manioc et maïs ont tous été coupés par la force du vent qui était pourtant déjà affaibli quand il est arrivé dans l’Anôsy. Néanmoins, Monja est confiant car les techniques et accompagnements qu’il a reçus restent inculqués en lui et de nouveaux jeunes plants de manioc, patate douce, petsaï, citrouille et autres sont en train de prendre vie sur son terrain.

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