La diffusion de l’Agroécologie dans le Grand Sud a été essentiellement assurée par le GRET avec l’appui du GSDM au travers des projets successifs (FASARA, PSASA, ASARA) sur financement de l’union Européenne. Cette diffusion se fait surtout dans la zone sédimentaire et le littoral de l’Androy avec comme objectif, en plus de la régénération de la fertilité des sols, la lutte contre l’érosion éolienne et l’érosion hydrique. Les systèmes diffusés utilisent le Cajanus (en brise-vent ou en plein champ) et le mucuna ou le konoke (une légumineuse endémique de la région) comme plante de couverture.
Plusieurs projets de l’Union Européenne sont en cours dans les régions d’Androy et de l’Anosy dans le cadre de deux projets, ASARA et AINA et faisant intervenir différents opérateurs (GRET/CTAS, AVSF, ADRA, ACF, CARE, CRS, CITE, AIM, FAFAFI…).
Le GSDM a été sollicité par l’Unité de Suivi et de Coordination (USCP) de l’UE pour animer un atelier agro-écologique dans le Sud avec la participation du GRET et le CTAS. Cet atelier a eu lieu du 4 au 6 août 2014 à Ambovombe avec la participation d’une vingtaine de cadres techniques de ces opérateurs, des CSA, des FRDA et de l’IMF Fivoy. Cet atelier agro-écologique du Sud a permis de former en Agro-écologie le personnel clé des projets ASARA et AINA dans la région d’Androy et d’Anosy. Il a permis également de favoriser les échanges entre tous les intervenants de ces deux projets en matière de stratégie, d’approche pour la mise œuvre de l’Agro-écologie. Nous avons noté que tous les intervenants avaient déjà dans leur projet la mise en œuvre de techniques innovantes en Agriculture mais les techniques à appliquer n’étaient pas précisées et qu’en plus, beaucoup de ces participants découvrent l’Agro-écologie à cet atelier. Nos expériences passées avec les différents projets montrent que l’Agro-écologie exige un apprentissage dans la durée aussi bien pour les cadres techniques que pour les paysans. Les participants ont souligné la nécessité d’un accompagnement ultérieur et d’expertises du GSDM car les milieux peuvent être très différents. Pour le moment, ces gens-là ont vu des expériences sur sable roux et sur le littoral dans le bassin sédimentaire. Sur socle cristallin, les sols sont nettement plus pauvres et souvent fortement érodés et compactés. Les techniques comme le SRI/SRA et le compostage, non pratiquées dans l’Androy, n’ont pas fait l’objet de visite de terrain alors qu’elles sont demandées par les autres participants.
La création de la Task Force Régionale en Agriculture de Conservation est également un bon début d’échanges entres les projets. Il va falloir trouver les moyens de le faire fonctionner et de lui donner plus de visibilité et surtout de faire le lien avec la Task Force Nationale.
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Antananarivo, le 03 septembre 2014
RAKOTONDRAMANANA, Directeur Exécutif GSDM